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mondialisation libérale - Page 2

  • Modélisation et prospective

    Ceux qui savent comment observer, noter, relier des événements qui deviennent signaux, puis scénarios sauront se souvenir que le basculement contre les Etats-Unis, qui aujourd’hui dégénère en conflit avec la Russie et peut être bientôt avec la Chine, ne date pas d’hier, mais il peut être « daté » d’un événement que peu d’observateurs ont relevé et encore moins mis en « prospective ».

    Au mois d’octobre 2009, la Russie, la Chine et les pays d’Asie centrale regroupés au sein de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) décidèrent de se passer du dollar pour leurs échanges commerciaux, notamment de pétrole pour faire perdre au dollar son rôle dominant.

    En 2009, les échanges entre ces pays ne représentaient que 0,3 % du commerce mondial et la hausse du Yuan n’était pas recherché par la Chine. Les Etats-Unis bousculés par la crise des "subprimes" n’ont pas réagi à ce moment là.
    Pourtant il s’agissait bien de construire un système financier et économique alternatif et concurrent aux Etats-Unis et nous le voyons bien aujourd’hui ; les échanges commerciaux entre la Russie, la Chine et surtout l’Europe se sont intensifiés.
    Les Etats-Unis alertés se décident alors à réagir. Ceci explique l’Ukraine et l’attitude de Poutine qui ne bougera pas tant que la Chine ne se rangera pas officiellement dans son camp et il n’utilisera que l’arme financière et économique.
    Du coté Européen l’Allemagne toujours aussi pragmatique ne renoncera pas à ses marchés extérieurs à l’Europe et à court terme respectera une stricte neutralité, la France et le reste de l’UE suivra. Il n’y aura donc pas de « guerre » autre qu’économique et un nouvel équilibre va s’instaurer.

    L’Amérique deviendra une puissance relative, perdra son hégémonie et le monde redeviendra multipolaire. Le fanatisme Islamiste ne sera plus utile. Il sera éradiqué et nous avancerons vers une nouvelle période, plus vertueuse, plus régulée, plus économe, plus égalitaire, mieux contrôlée.

    Une certaine forme de Marxisme peut ré-exister s’il sait compléter l’observation de la situation politique, économique et sociale avec la situation de la Terre, de la survivance de l’Humain sur terre.
    Un noble projet pour des esprits ouverts à l’approche systémique !

  • Petit essai politique

    « La politique devrait palier à une insuffisance de régulation, de contrôle et de rétroaction négative c'est-à-dire qui libère la pression au niveau de l’individu, du groupe, de l’espèce »

    Francis NERI

    La politique ou plutôt l'art politique de la conduite des collectivités humaines, devrait faire en sorte que les individus appartenant à une collectivité dégagent des fins, imaginent des actions, choisissent des décisions et les inscrivent dans le réel.

    Mais cet art, nécessaire à la régulation et au contrôle de l’aventure humaine, n’arrive pas en pratique à échapper au diktat implacable du Néo-Empire.

    Comme aux temps de la lutte révolutionnaire de Lénine, dure, excessive mais nécessaire, compte tenu du contexte de l’époque, notre société occidentale et démocratique, se transforme à présent en une dictature de quelque uns.

    Une oligarchie brutale éliminant de sang froid plusieurs millions d’hommes, qui s’affadit, régresse en une bureaucratie de type "Bruxelloise", apathique, tatillonne et médiocre.

    Comme l’Empire soviétique elle s’effondrera dans le néant, et pour les mêmes raisons, après avoir provoqué la mort de millions d’individus, un désastre écologique, économique, social.

    En réponse aux menaces du futur, le Politique, sous la coupe de l’Empire, étale ses échecs du passé et du présent.

    Il en résulte :

    • La décomposition et la descente vers le chaos de la démocratie, gangrenée par des élites ni régulées, ni contrôlées, ni sanctionnées pour leurs dérives, et qui échappent au contrôle des citoyens.
    • L’absence de progrès dans la lutte contre la faim, la surnatalité, le sous développement; lesquels conduisent à l’affrontement général, sous fond de conflits d’ordre culturels, ethniques et cultuels.
    • La disparition des politiques d’éducation et de formation permettant l’évolution des hommes et qui sont les facteurs essentiels du développement.
    • L’inefficacité d’administrations, à maîtriser l’anarchie des minorités, des clans, des mafias et des groupes de pression, malgré la multiplication de leurs troupes pour des contrôles sans suite, et sans sanctions véritables. 

    Certaines des collectivités humaines sont parvenues à s’assurer des niveaux de consommation, de liberté, de participation, et d’égalité inconnus jusqu’alors. Il est certain que s’en est terminé.

    Malgré l’acharnement du Néo Empire à vouloir nous faire surconsommer et envahir la planète de nos déchets il va nous falloir nous habituer à une croissance zéro, voire à la décroissance, en particulier démographique, si nous voulons survivre et conserver une relative qualité de vie.

    La réponse politique au problème ainsi posé à l’humanité est d’ordre global et systémique. Il lui faut régler la question de l’interaction des trois insuffisances de régulation et de contrôle qui sont la cause des ruptures d’équilibres qui entrent en cohérence, se cumulent et se renforcent.

    1. Insuffisance de régulation et de contrôle, déséquilibre au niveau de l’individu entre ses structures nerveuses profondes, qui sont le siège de l’affectivité, et son néocortex qui, assurant encore mal le contrôle des pulsions ancestrales, met à la disposition de ces pulsions le pouvoir du langage et de la symbolisation. Comme nous ne pouvons attendre un million d’années au moins que l’évolution y pourvoie, il n’y a que l’éducation, l’enseignement, la formation, la socialisation adaptées aux « bulles temporelles » et aux contextes locaux qui puissent faire progresser l’individu de manière démocratique.
    1. Insuffisance de régulation et de contrôle, déséquilibre au niveau des systèmes politiques nationaux censés assurer l’intégration et la coordination des activités nationales et internationales. Ils ne possèdent aucune emprise sur leurs environnements, aucune capacité de régulation même à court terme, sont impuissants à maîtriser les très rapides transformations sociales et n’arrivent pas à projeter des buts et des finalités sur le long terme.
    1. Insuffisance de régulation et de contrôle, déséquilibre au niveau global de l’interaction entre les nations dont certaines sont détentrices d’un pouvoir économique, industriel, financiers et de destruction considérables. Dans les drames de l’histoire humaines, les révolutions, les guerres, la chute des Empires se retrouvent toujours imbriquées, en cohérence et se renforçant l’une l’autre, ces trois insuffisances.

    Et toujours à un moment donné des hommes qui veulent assurer leur pouvoir de dominance comprennent la nature du problème et l’exploitent à leur seul profit jusqu’à l’implosion de l’Empire qu’ils ont créé.

    Ce sont ces hommes qu’il faut repérer, identifier et écarter des pouvoirs, de tous les pouvoirs.

    Il est vital d’écarter ces hommes et leurs pratiques qui pourrissent tous les systèmes et par conséquence tous les hommes et l’ensemble du système global, notre bien commun, notre planète.

    Des groupes d’hommes qui, consciemment ou pas, nous empêchent de faire évoluer ensemble à la fois l’individu et la collectivité humaine.

    Rien ne pourra être construit qui ne soit durable sans ce nécessaire travail de salubrité publique. Alors commençons sans plus attendre.

    Francis NERI

    17 06 14 

  • Modélisations systémiques prédictives

    Je viens d’entendre Monsieur Mélenchon à la télévision s’exprimer, avec le talent qu’on lui connaît, sur la « planification ».[1]    

    En tant qu’homme de gauche, il connait le contenu péjoratif du terme, et il s’empressa de dénoncer l’amalgame possible avec le régime stalinien dont la « planification » connut un échec retentissant et entraina un nombre considérable de citoyens dans des goulags

    Mais Monsieur Mélenchon est un communiquant et, s’il utilise un vieux concept qu’il sait dangereux à manipuler, c’est qu’il envisage de le ressusciter en lui donnant un nouvel habillage. Et le voilà parti en passant de la planification à l’écologie, puis à la régulation et au contrôle.

    C’est là qu’il faut dire non et stop ! Monsieur Mélenchon vous ne nous entraînerez plus dans votre meilleur des mondes Orwellien[2] .

    Nous savons ici et maintenant que les notions d’écologie, de régulation, de contrôle et de rétroaction n’ont rien à voir avec la planification.

    Nous savons ce qu’est la « prospective » [3] et « l’approche systémique »[4] dont nous entendons  « vulgariser » l’approche et l’utilisation.

    La modélisation systémique et prédictive n’a rien à voir avec le « plan » et elle seule peut permettre la régulation, le contrôle et la rétroaction sur des systèmes productifs, financiers, économiques, démographiques, écologiques. Elle seule peut permettre une juste affectation des richesses produites.

    Nous sommes capables de manipuler et d’inventer avec un ordinateur et des objets connectés les outils nécessaires.

    Il existe au sein de la complexité quelques relations simples et robustes, dont la connaissance et la modélisation présente un double intérêt.

    D'une part, elles s'avèrent pertinentes pour formuler des avis de gestion (régulation, contrôle, rétroaction).

    D'autre part, elles peuvent constituer des éléments de compréhension d'une partie des dynamiques complexes qui sont en jeu. On montre notamment comment la quantification à partir de quelques relations triviales, conduit à des diagnostics pertinents sur la situation étudiée, en l'absence de toute hypothèse contraignante. Donner à ce diagnostic une valeur prévisionnelle suppose en revanche un certain nombre d'hypothèses à analyser.

    L’approche systémique est donc un outil qui permet de « démêler » la complexité et de trouver des réponses à des problèmes qui ne peuvent se résoudre à partir d’une simple analyse de « cause et d’effet ».

    Des nouveaux métiers émergent à partir des nouveaux besoins du numérique. L’informatique a de nouveau le vent en poupe.

    L’approche systémique, la prospective dans nombre de domaines va générer des projets d’envergure dans la refonte des systèmes d’information et de communication.

    Des experts capables d’administrer des bases de données seront recherchés dans le domaine des modélisations prédictives : énergie, contrôle de la pénurie, information et communication et bien évidemment comme cité ci-dessus : pour agir sur des systèmes productifs, financiers, économiques, démographiques, écologiques.

    Ah si seulement j’avais une trentaine d’années je monterais moi aussi ma start-up dans un de ces domaines : la communication par exemple !

    Francis NERI

    12 05 14       



    [1] La planification est l'organisation dans le temps de la réalisation d'objectifs :

    • dans un domaine précis ;
    • avec différents moyens mis en œuvre ;
    • et sur une durée (et des étapes) précise(s).

    La caractéristique principale de la planification est la dimension temps. On peut également optimiser des éléments et des ressources sans utiliser la notion de "temps" ou de "durée". Optimiser le nombre de cartons dans un camion ne demande pas la dimension temporelle, a priori. Mais la notion de planification est indissociable de la notion de temps.

    Le plan peut faire partie d'une stratégie, celle-ci étant plus générale et permanente et moins détaillée. On parle toutefois de planification stratégique lorsqu'une stratégie est particulièrement concrète et précise.

    [2] 1984 - L'adjectif « orwellien » est également fréquemment utilisé en référence à l'univers totalitaire imaginé par l'écrivain anglais.

    [3] La prospective est la démarche qui vise, dans une perspective à la fois déterministe et holistique, à se préparer aujourd'hui à demain. ...

    [4] Un système est un ensemble d’éléments en interaction dynamique organisés en fonction d’un but. (Joël De Rosnay)

    Le constat de la complexification de notre environnement, les progrès scientifiques, sociologiques ont montré « la nécessité d’un concept d’organisation qui ne se réduise pas à celui de structure » (Le Moigne 1977 d’après F. Varella p17).

    Le besoin d’intégrer les interactions et la globalité dans les systèmes est devenu une évidence. La systémique, qui permet de montrer la complexité d’une organisation, correspond à cette attente. Elle nous permet d’apporter des réponses globales aux problèmes globaux qui sont posés à l’homme.